Monsieur le Maire,

Les agents constituent un appui essentiel de la vie sociale et économique de notre commune et un maillon incontournable de la chaîne de solidarité qui s’est constituée en cette période d’urgence sanitaire et de confinement.

Il nous apparait opportun de rappeler le rôle remarquable tenu en ce temps de crise historique et exceptionnelle par le service public territorial même s’il est trop souvent dénigré, y compris par certains élus (voir CAP B).

Malgré un statut progressivement détruit par le gouvernement sans que n’en soit émue l’association des maires de France, nous avons assumé notre rôle de garant de la continuité du service public auprès des populations.

Alors que certains agents subissent des suppressions de congés par leur chef de service, l’inégalité face à l’octroi et au montant de la prime COVID (des miettes pour ceux qui ont pris des risques), vient maintenant le temps des économies sur le déroulement de carrière des agents souvent bloqués depuis longtemps déjà, n’est pas plus acceptable maintenant qu’auparavant ; les élus passent, les méthodes demeurent !

Après dix longues années de gel des salaires, l’avancement de grade est l’une des dernières possibilités pour un agent de voir son pouvoir d’achat augmenter un petit peu plus, avec le RIFSEP et tous deux sont du ressort de la municipalité.

La carrière des agents est un investissement pour la collectivité qui se manie avec rigueur, justice, délicatesse. Quand au management par la terreur il n’a jamais porté que les fruits de la colère et de l’indignation.

Les agents avaient le secret espoir d’une rupture avec le monde d’avant, il y a loin de la coupe aux lèvres aujourd’hui, quand on regarde les évènements en toute lucidité, alors ils comptent bien porter leurs revendications patiemment mais surement, ayant toujours à cœur les intérêts du service public et des administrés.

Quelles sont les revendications ?

STAGIAIRISATION des agents de catégorie C occupants des postes définitivement vacants.
REVALORISATION de la Prime de fin d’année à 1800 euros pour tous les agents sans distinctions de catégories.
Une meilleure participation de la collectivité à la mutuelle santé et à la prévoyance. (des agents n’ont toujours pas les moyens de se soigner correctement en 2020 !).
REVALORISATION des Tickets restaurant (augmentation de la valeur).
BADGEAGE avec les mêmes droits (tout le monde sera sur le même pied d’égalité).
REVALORISATION des astreintes à 250 euros net.
REVALORISATION du travail de nuit.
REVALORISATION des primes.
Passage au RIFSEEP création des primes IFSE et CIA (combien de temps vont durer les économies sur le dos des agents ?)

Le dialogue ne se fait plus et cela porte préjudice à tous les citoyens.

Les agents en souffrance ne peuvent pas rendre un service public de qualité.

Le prétexte du budget pour ne rien faire n’est pas une vérité durable et tenable, plus personne aujourd’hui n’est dupé bien longtemps par ce type d’arguments éculés, usés jusqu’à la corde !

Alors oui, bien sur, le compte n’y est pas, le dialogue social est en pause et cela est bien regrettable. Il ne tient qu’à la collectivité de faire évoluer son logiciel afin d’infléchir la logique des dernières décisions qui ont rendu perplexe une grande partie du personnel.

C’est pour cela que la CGT reste à la disposition de la collectivité afin de vous aider à mettre des actes face aux paroles entendues au cour de la campagne électorale.

---

---