1111

Actualité

  • Article publié le 16 juillet 2025
  • /
  • 0 visites

Communiqué de la FDSP CGT : "Encore une fois et sans surprise, le gouvernement sert l’intérêt du Capital"

Au lendemain du discours belliciste du Président Macron justifiant le passage en économie de guerre au détriment des besoins et de l’intérêt général, le Premier ministre Bayrou a présenté à la presse, le 15 juillet 2025, ses mesures pour la construction des prochains Projet de loi de finances (PLF) et Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026. Des mesures de rigueur budgétaire et de soumission au Capital, qui conduiraient à la poursuite de la destruction des droits du travail, des services publics et à l’augmentation des inégalités sociales.

Par les annonces de Macron, imposant en dernière minute 3,5 milliards d’euros dédiés à la Défense, ce sont 43,8 milliards d’euros d’économies que Bayrou prévoit d’imposer pour 2026.

En dehors donc du ministère de la Défense, la cure d’austérité frappera chaque ministère et les « efforts » devront être partagés par soi-disant toutes et tous.

L’année 2026 sera une « année blanche », avec la conséquence de la non-augmentation des prestations sociales et des pensions par rapport à l’inflation.

Et bien entendu, de nos rémunérations qui ne verraient pas, une année de plus, d’augmentation du point d’indice et toujours pas d’indexation sur l’inflation…

Pour les collectivités locales, c’est la promesse de réductions budgétaires à hauteur de 5,3 milliards d’euros, à ajouter à l’objectif du non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois au départ à la retraite. Cette nouvelle cure d’austérité aura pour conséquence une accélération de la détérioration des conditions de travail des agent·es publics et l’absence de réponses aux besoins de la population.

Les malades se voient aussi stigmatisés avec le déremboursement et la remise en cause des prises en charge des malades en ALD, et le doublement de la franchise.

Après la baisse de 10 % de rémunération en cas de congé maladie ordinaire pour les agent·es publics, le gouvernement continue de s’attaquer à leur santé, au prétexte d’une volonté de réduire les arrêts maladie prétendument injustifiés, la médecine du travail sera encore plus remise en question avec la possibilité laissée aux médecins généralistes et spécialistes d’accorder la reprise du travail.

Une autre mesure destructrice est la possibilité de révision du Code du travail par ordonnances. Derrière le terme simplification se cache la destruction de nos conquis sociaux et la volonté assumée de généraliser l’augmentation du temps de travail. Il sera à parier que le démantèlement des derniers droits existants dans le Code du travail viendra impacter la Fonction publique, comme nous en avons eu la démonstration avec la loi du 6 août 2019 que nous continuons de combattre au quotidien.

Une énième réforme de l’assurance chômage est également prévue avec un nouveau recul des droits des privé·es d’emploi.

Enfin, cerise sur le gâteau, la suppression de deux jours fériés est envisagée avec comme première proposition le lundi de Pâques et le 8 mai. Une provocation supplémentaire particulièrement inacceptable en raison de sa symbolique. Le 8 mai demeure la date de capitulation des nazis.
Sa suppression, alors que le RN créé par des ex-Waffen SS est aux portes du pouvoir, est abjecte et participe à la dangereuse déconstruction de notre Histoire.

Les efforts partagés par toutes et tous, il faut vraiment oser le dire !
Sans surprise, le grand gagnant de ces annonces demeure le patronat qui se voit offrir de nouveaux cadeaux et la promesse de l’augmentation de ses bénéfices, à ajouter aux 211 milliards d’euros d’exonérations diverses qui partent dans la spéculation.

La dernière étude de l’INSEE, parue cette semaine, démontre que la France a franchi la barre des 10 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté.

Ce sont les agent·es, les salarié·es, les privé·es d’emploi, les retraité·es et les jeunes qui sont promis au sacrifice sur l’autel du fric à tout prix. Pour financer leur guerre, ils détruisent notre modèle social.

Non à la guerre ! La Paix, le renforcement des services publics visant à répondre aux besoins de la population, l’augmentation des salaires, la justice sociale sont autant de réponses concrètes à apporter à la situation actuelle et demeurent les conditions incontournables pour faire reculer durablement l’extrême droite.

La Fédération CGT des services publics continuera de porter des revendications de progrès social et appelle d’ores et déjà l’ensemble de ses syndicats à réunir leurs adhérent·es et le personnel afin de créer les conditions de mobilisations massives à la rentrée.



A propos

La Fédération CGT des services publics rassemble les personnels des :
 services publics territoriaux, communes, départements, régions et leurs établissements ;
 services départementaux d’incendie et de secours - SDIS (Sapeurs pompiers) ;
 secteurs publics et privés du logement social ;
 secteurs privés des eaux et de la thanatologie (Pompes funèbres)
Elle regroupe plus de 85 000 adhérents, organisés en syndicats dans leurs collectivités ou entreprises, pour défendre leurs intérêts d’agents et salariés du service public, en convergence avec les autres salariés, les usagers et les populations.

Contact

Fédération CGT des Services publics
263 rue de Paris - Case 547
93515 MONTREUIL CEDEX

01 55 82 88 20