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  • Article publié le 13 janvier 2012
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La qualité de l’emploi dans les métiers de l’animation

EXTRAIT

Rapport intitulé de septembre 2007 : "La qualité de l’emploi dans les métiers de l’animation" de Nicolas farvaque, économiste

Extrait :

"Un trouble parcourt la profession, et les motifs à ce trouble sont bien identifiés : faiblesse des salaires ; prévalence de temps de travail insuffisants pour avoir un standard de vie décent (en particulier pour les animateurs célibataires qui n’ont pas d’autre activité principale) ; sentiment de précarité même pour les salariés en CDI ; sentiment de frustration relative pour les salariés de la fonction publique en raison des évolutions de carrière limitées ; frustration également pour de nombreux animateurs en raison du décalage entre l’investissement personnel (en temps, en formation) et la rémunération de cet investissement.

La rémunération n’est pas que matérielle : la rémunération symbolique – la reconnaissance sociale – fait aussi défaut. Le mécontentement généralisé que l’on a observé dans l’enquête et les études de terrain se nourrit de ce sentiment d’insuffisance des rémunérations matérielles et non-matérielles. S’il y a un terrain à investir pour les partenaires sociaux et les pouvoirs publics, il s’agit bien de ce double terrain. L’emploi et les salaires dépendent des schémas de gouvernance dans lesquels les structures sont prises. Ces mécanismes sont si présents – et l’on pourrait étendre le cas de l’animation à bien nombre de secteurs de l’économie sociale et solidaire – que les leviers de gestion des ressources humaines et de politique « d’entreprise » (mot utilisé à dessein afin de traduire l’orientation managériale du secteur) sont en fait extérieurs aux responsables des structures. L’animation est un secteur qui reflète les priorités politiques nationales et locales : les enjeux, nombreux, du dialogue social, ne peuvent dès lors pas être considérés pleinement sans une association effective des pouvoirs publics aux délibérations collectives qui déterminent le sort du secteur. Les études de cas révèlent que l’animation n’a pas été la priorité des derniers gouvernements, après l’époque de forte croissance des effectifs avec les Emplois Jeunes. Les collectivités locales, conscientes du rôle central qu’ont à jouer les structures publiques ou associatives, ont pris tant bien que mal le relais d’un Etat qui se désengage. L’impact sur l’emploi (création de nouveaux postes ou pérennisation des emplois précédemment créés sous CDD) a été noté.
La reconnaissance salariale et symbolique du travail de terrain effectué par les animateurs est une attente fortement exprimée par les animateurs rencontrés ou qui
ont répondu au questionnaire. La disjonction, frappante, entre, d’un côté, l’amour du métier, la motivation et l’investissement personnel, et de l’autre des conditions d’emploi faisant basculer une frange importante de salariés dans la précarité voire la pauvreté, un malaise répandu voire un mal-être pour certains, ne manque pas au final de retenir fortement l’attention."

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rapport sur la qualité de l’ emploi animation
synthèse de ce rapport Animation


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