- Article publié le 24 octobre 2019
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Du Revenu Universel d’Activité à la revalorisation du travail pour sortir de la pauvreté. Les propositions confédérales CGT.
Préambule
Poursuivant son offensive libérale, Le gouvernement souhaite mettre en place un dispositif « plus simple et novateur », baptisé : revenu universel d’activité -RUA- après avoir réformé l’assurance chômage, faisant 1,2 millions de perdants.
L’objet consiste à remplacer certaines allocations et aides sociales (revenu de solidarité active-RSA-, prime activité, Allocation personnalisée logement-APL-, Allocation Adulte Handicapé-AAH-, allocation spécifique de solidarité -ASS-) en les regroupant dans une prestation unique. Au- delà des ajustements techniques qui vont faire toute la différence pour les plus démunis d’entre nous, nous dénonçons la destruction de notre système de protection sociale et l’affirmation par nos dirigeants d’un projet de société purement méritocratique visant le contrôle des plus précaires, a contrario de ce que la CGT porte en terme de solidarité.
Cette future réforme cumulée avec celle de l’assurance chômage et celle des retraites (à venir) dessinent un nouveau modèle social pour la France, mélangeant allègrement les principes et les financements relevant de la sécurité sociale avec ceux de l’aide sociale, cotisations et impôts, salaire socialisé redistribué via les allocations et solidarité envers des publics vulnérables nécessitant le versement d’une aide ponctuelle ou durable de la part de la collectivité.
Ce nouveau modèle, côté salaire socialisé et donc sécurité sociale, est celui d’une protection minimale contre les risques de l’existence impliquant une diminution des prestations pour privilégier le recours à des assurances privées, les seules susceptibles d’assurer une sécurité sociale digne de ce nom mais forcément discriminatoire puisque basée sur les revenus.
Côté aides sociales la fusion d’un ensemble d’aides et allocations d’un montant pour le moment non défini, risque de faire quelques gagnants mais surtout beaucoup de perdants. C’est en tout cas ce que l’on peut imaginer, quand on regarde la Grande-Bretagne qui, dès 2013, a fusionné des allocations pour créer un « universal credit ». Le résultat ? Une hausse du non-recours, avec seulement 10 % des allocataires potentiels qui touchent ce « crédit » et une augmentation de la pauvreté dans les zones de mise en œuvre de l’expérimentation…
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