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Lettre d’infos militantes de l’UFR

  • Article publié le 3 mai 2019
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UFR | La Lettre d’infos militantes n°3 - avril 2019

Pensions de réversion : comment croire aux paroles des truands qui nous gouvernent ?

« Les pensions de réversion garantiront le niveau de vie des veuves et veufs après le décès du conjoints » martèle Le Haut-Commissaire à la réforme des retraites, Jean Pierre Delevoye. Nous voilà rassuré-es…nous pouvons dormir sur nos 2 oreilles et mourir tranquilles, les conjoints survivants seront protégés. Pas gai comme introduction, me direz-vous, mais vous avez tort car c’est à mourir (excusez-moi) de rire. Si le cynisme était taxé, il n’y aurait plus de déficit d’état.
Car ce Haut-Personnage indique aussitôt dans d’autres messages que « le système actuel des pensions de reversions est trop généreux et n’incite pas les veufs et veuves à poursuivre leur activité et encore moins à retravailler ». De son côté, Agnès Buzin, la ministre des Solidarités (ça ne s’invente pas pour une multimillionnaire exonérée de l’ISF depuis le cadeau Macron en solidarité aux plus riches), explique que les pensions de reversions devaient être harmonisées et remises à plat. Cela fait des mois qu’entres tergiversations et contradictions, Delevoye et les membres du gouvernement brouillent les esprits pour faire main basse sur la solidarité que représentent les pensions de reversions qui s’élèvent à 36 milliards d’euros. Le but de ces déclarations n’ont d’autres motivations que de vous convaincre que la solidarité coûte trop cher et qu’il y a des économies importantes à réaliser, tout comme pour la réforme de l’assurance chômage, des retraites, celle de la fonction publique, celle sur les dépenses de santé ou autre réforme ferroviaire. C’est ainsi qu’ils pensent et parlent : la solidarité coûte alors que pour nous, elle aide. Lorsque ce gouvernement utilise le mot réforme, quelques soient ses arguments, sortez votre revolver. À défaut, il est urgent de brandir ses étendards CGT, chausser ses chaussures de marche et d’envahir massivement les rues. 4,5 millions de personnes touchent la pension de réversion, dont 89% sont des femmes et un million de ces bénéficiaires n’a pas de retraite propre. Cela contribue à corriger en partie les inégalités. L’harmonisation, selon la « macronnie », amènerait que seuls les conjoints aux plus faibles revenus pourraient percevoir une partie de la retraite du conjoint décédé, mais en fonction de critères d’âge avec un plafonnement des versements. Nouvelle entorse au principe d’universalité. C’est un Hold-up qui est programmé. Mince, mais où ai-je mis mon flingue ? Les milliards accordés aux actionnaires ne se ramassent pas comme les champignons en automne ; Ils seront donc ponctionnés dans votre poche par tous les moyens, en partie avec la réforme des pensions de réversion, malgré les artifices pour la rendre séduisante en évoquant plus de justice et un éventuel élargissement aux Pacsés.
La CGT a d’autres propositions : Le plus favorable des régimes de référence est sans contexte celui des sénateurs dont le conjoint survivant perçoit une pension de réversion égale à 60% de la pension du défunt sans plafond, ni condition de ressources. Commencer par relever progressivement les conditions de versement de la pension de réversion des régimes les plus bas pour amener ensuite tous les régimes sur celui des sénateurs serait une harmonisation réussie.



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