- Article publié le 16 septembre 2025
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62 La CGT du Conseil départemental du Pas de Calais dénonce la situation délétère de l’ensemble des services publics du département
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers collègues,
La CGT souhaite ouvrir cette réunion par une déclaration liminaire concernant la situation sociale particulièrement préoccupante, tant au niveau national que dans notre département du Pas-de-Calais.
Nous traversons une période marquée par une crise politique et sociale profonde. Inflation persistante, salaires qui stagnent, services publics en déshérence, réforme des retraites imposée sans concertation réelle, dégradation des conditions de travail : les motifs de colère sont nombreux et légitimes. Dans un contexte où les inégalités explosent et où les grandes entreprises continuent d’engranger des profits records, les travailleuses et travailleurs, les fonctionnaires, les précaires, les retraités, les jeunes, voient leur quotidien se dégrader. Dans le Pas-de-Calais, la situation est particulièrement tendue. Ce territoire, déjà durement frappé par la désindustrialisation et le chômage de longue durée, subit de plein fouet depuis trop longtemps les conséquences de la crise économique et sociale. Le tissu social est fragilisé.
Les fermetures de services publics (caisse de sécurité sociale, guichets SNCF, hôpitaux de proximité et j’en passe...), la désertion des zones rurales et maintenant urbaines par les médecins, et le manque d’investissements dans l’éducation et les transports accentuent un sentiment d’abandon. Les dernières inondations, qui ont touché durement notre département, ont aussi mis en lumière les carences criantes en matière d’aménagement du territoire, de prévention des risques et de soutien aux populations. Les promesses gouvernementales peinent à se traduire en actes concrets pour les sinistrés. Les promesses gouvernementales vous nous en direz tant… Tissus de mensonges, de mépris, de bras d’honneur à la population !
Dans ce contexte, la CGT réaffirme avec force ses revendications :
L’augmentation immédiate des salaires, pensions et minima sociaux ;
La taxation des revenus des plus riches et des multinationales ;
Le renforcement des services publics partout sur le territoire, notamment dans le Pas-de- Calais ;
La relocalisation des activités industrielles, avec des garanties sociales et environnementales pour les salariés ;
Une véritable transition écologique et sociale, qui ne laisse personne de côté ;
Le respect du dialogue social, aujourd’hui trop souvent ignoré ou instrumentalisé.
Nous exigeons que les alertes et les revendications des agents, que nous portons tous les jours dans nos diverses interventions mais aussi dans cette instance, soient entendues. Il en va de la cohésion sociale, de la dignité des travailleurs, et du respect de la démocratie sociale.
Nos collègues ne comprennent plus le positionnement de notre administration : pourquoi les avis des instances des CST, de la CAP ou encore des conseils de discipline ne sont jamais suivis par l’Administration. Vos effets d’annonces sur la bienveillance et le bien être au travail doivent se traduire en acte et ne pas rester des simples mots couchés sur un morceau de papier et relégué au fin fond d’un tiroir. Les mesures d’austérité imposées à la hauteur de 10 millions d’euros sur le volet RH de votre dernier budget, entraine une grande souffrance dans les services : absence de remplacements des collègues dans tous les services (collèges, routes, MDS mais aussi dans les services généraux) manque de moyens pour assurer ses missions (à ce jour, les fournitures administratives manques partout sur le territoire du fait du blocage des crédits affectés à ceux-ci), dégradation générale des conditions de travail…
On nous parle de barème, d’étude des postes et des services, mais l’Administration ne nous en fournit aucuns éléments.
Avec la mise en place de la double authentification avec l’usage du téléphone personnel et la pression et l’intimidation l’accompagnant visant à supprimer le télétravail, avec l’absence de réponse sur la redistribution des véhicules de service sur les territoires, avec l’impuissance à trouver des solutions d’accueils pour les enfants de l’ASE à profil complexe avec une mise en danger des assistants familiaux et des référent ASE. Pour ne pas y passer plusieurs heures j’en arrête ici pour les exemples…