- Article publié le 16 mars 2022
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93 | CGT Territoriaux de Bagnolet : Mobilisation le 17 mars !
Les faits sont là : entre le 1er janvier 2000 et mars 2020, le point d’indice a perdu 17% de sa valeur par rapport à l’inflation. Soit une perte de 500€ mensuels en moyenne pour un agent de catégorie A, de 300€ pour un agent de catégorie C. Entre 2000 et 2020, le nombre d’agents payés soit au smic, soit au smic +10% est passé de 500 000 à 1 million de personnes. Un agent de catégorie C déroulant sa carrière complète sur deux grades « bénéficie » d’une amplitude de carrière de 27,8%. C’était 39% en 2000 avec une carrière plus courte de 6 ans. Pour la catégorie B l’amplitude indiciaire sur les deux premiers grades est aujourd’hui de 56% alors qu’elle était de 71% en 2000, pour une durée de carrière moins longue. On recrutait dans les premiers grades de catégorie A à 47% au-dessus du SMIC en 2000, c’est 17% aujourd’hui... Les salaires des agents contractuels sont impactés de la même manière... La dégradation de nos traitements, le nivellement par le bas, ça suffit !
• Pour le dégel du point d’indice et son augmentation immédiate de 10%
• Pour le rattrapage de toutes les pertes accumulées depuis 12 ans
• Pour l’abrogation de la loi de transformation de la Fonction publique,
• Pour la défense et le renforcement des services publics locaux et l’arrêt de tous les processus de privatisation,
• Pour la réaffirmation de la valeur du point comme élément essentiel du traitement et du calcul de la retraite...
• Pour une augmentation de 10% des effectifs de la fonction publique, …
Nous avons toutes les raisons de nous mobiliser !
La loi dite de transformation de la fonction publique a commencé à s’appliquer, et produit pas à pas ses effets néfastes, qui représentent un recul d’une gravité considérable pour l’ensemble des territoriaux
– Vol des congés et augmentation du temps de travail, gel du point d’indice, fin de l’égalité de traitement et de l’unicité des grilles,
– Lignes Directrices de Gestion qui vident les CAP de leurs compétences en matière de promotion et d’avancements de grade,
– Suppression des CHSCT, remise en cause des Instances médicales (Commissions de Réforme/Comités médicaux), alors que les conditions de travail s’aggravent et que les risques psycho-sociaux augmentent partout,
– Mise à mort de la fonction publique de carrière et de la notion de fonctionnaire citoyen, atteinte au droit de grève dans certains secteurs,
– Liquidation du Statut de la Fonction Publique, remplacé (par ordonnance) par un « Code de la fonction publique » (comme avec la loi El Komri et la suppression des accords de branche dans le privé : on rabote les droits collectifs pour les individualiser au niveau de la collectivité ou de l’administration)
– Détachement d’office des fonctionnaires dans des entreprises privées en cas de concession d’un service, d’externalisation, de privatisation, recours aux contrats de projets ultra-précaires,
- « New management agile » qui étouffe l’ensemble des agents, dont l’encadrement.
La crise sanitaire a démontré l’utilité des services publics, leur réactivité et leur adaptation aux besoins des populations et de la société ; nous le sommes encore aujourd’hui ! Que le gouvernement reste sourd à nos revendications, ne serait-ce qu’en matière de rémunération est devenu insupportable !