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  • Article publié le 2 octobre 2018
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Le plan mercredi ? Un leurre, prétexte au maintien de la précarité chez les animateurs !

À la mise en place de la réforme des rythmes scolaires dès 2013, le gouvernement a permis, par décret, l’assouplissement des taux d’encadrement. C’est sous la pression de l’Association des maires de France qu’il a également attribué un fonds de soutien aux collectivités qui se dotaient d’un projet éducatif territorial PEDT (décret 2013).
Après de nombreuses hésitations et retours en arrière, celui-ci botte en touche et laisse le libre choix aux collectivités entre la semaine de quatre jours et celle de quatre jours et demi.
Pour la Fédération CGT des services publics, il s’agit là d’un faux débat servant de prétexte au désengagement de l’État pour l’attribution de ce fonds de soutien.
Cette réforme, qui n’a finalement produit que les effets contraires à ceux initialement recherchés, n’est en vérité qu’un transfert de compétences de l’État vers la territoriale, sans les moyens nécessaires, en ne créant finalement que des inégalités territoriales de la population face aux services publics d’éducation. À la rentrée de septembre 2018, on déplore, à nouveau, la prise d’un décret, en juin 2018, par le ministre Blanquet applicable dès la rentrée septembre 2018 appelé le « plan mercredi ».
Ce plan, qui intègre les accueils extrascolaires du mercredi dans le périscolaire, permet d’assouplir les taux d’encadrements et se traduit à nouveau par un transfert de charges du fonds de soutien de l’État vers la Caisse Nationale d’Allocations familiales qui n’attribuera qu’en partie une aide financière aux collectivités, sous certaines conditions.
La situation précaire et les conditions de travail des animateurs ne font que s’aggraver, la sécurité des enfants n’est plus garantie.

Le temps libre de l’enfant disparait et devient du temps « scolaro-centré » puisque le plan mercredi impose des activités complémentaires à l’école. Pour les animateurs, la coupe est pleine !

À ce titre, la CGT revendique :

POUR LES ANIMATEURS VACATAIRES ET CONTRACTUELS
 La transformation de tous les contrats saisonniers et d’accroissement temporaire d’activité (mêmes droits et mêmes obligations que les titulaires) en contrat à durée déterminée aboutissant au bout de 2 ans maximum à une titularisation.
 De véritables plans de formation aux diplômes professionnels d’éducation populaire avec des temps de préparation et de réunions inclus dans l’amplitude de travail.
 Des taux d’emploi à 100 %.
 Une véritable représentation des contractuels aux commissions consultatives paritaires (CCP).

POUR LES ANIMATEURS TITULAIRES
 Une véritable reconnaissance statutaire de la qualification des animateurs.
 Un véritable plan de formation visant à la professionnalisation des personnels d’animation.
 L’arrêt immédiat du recours aux faisant-fonction ainsi qu’un passage en B de tous les directeurs d’accueils collectifs de mineurs.
 Un véritable déroulement de carrière des animateurs en créant une véritable catégorie A dans la filière et pour la formation tout au long de la vie.

Le ras-le-bol est profond et n’a que trop duré !

Construisons ensemble un véritable rapport de force et un véritable
blocage de tous les accueils périscolaires sur tout le territoire !

MOBILISATION NATIONALE
MARDI 9 OCTOBRE 2018

Tract en version téléchargeable ci-joint



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