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  • Article publié le 14 septembre 2020
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57 | CSD-CGT : Réduction des congés, gel des salaires, licenciements de fonctionnaires, « prime Covid » aléatoire et inégalitaire…, ÇA SUFFIT ! Mobilisons-nous le 17 septembre pour une rentrée sociale offensive !

Le monde d’après promis par Macron, un monde d’égalité, de justice, de paix ressemble brutalement au monde d’avant le confinement. Le gouvernement vient certes de changer mais la politique annoncée par Macron et Castex reste identique. Aucune remise en cause de la casse des services de santé, du service public en général et de la protection sociale. Ils n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement, pour drainer les richesses du travail vers les tenants de la finance !

Dans son allocution du 13 avril dernier, alors que le pays tout entier était confiné depuis plusieurs semaines, Macron disait : « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal ».

Pour y remédier voici ses actes concernant les agents de la fonction publique territoriale :
 le 15 avril 2020, une ordonnance est parue pour réduire nos jours de congés et de RTT,
 le 24 juillet 2020, la ministre de la transformation et de la fonction publique, annonce le maintien du gel des salaires,
 le 7 août 2020, le CNFPT (organisme de formation professionnelle pour les agents territoriaux) licencie plusieurs fonctionnaires,
 le 14 août 2020, un inspecteur du travail est sanctionné par la ministre de tutelle pour avoir voulu contraindre un employeur à fournir le matériel de protection à ses salariés.

Au regard de ses actes, la considération de Macron est à confiner et à masquer !

Si des avancées spécifiques au secteur de la santé ont été décidées, les agents de la fonction publique territoriale ne sont pas reconnus à leur juste utilité. Car pendant le confine-ment, la continuité des services publics a été une réalité reconnue par les administrés. Mais du côté de Macron et de son gouvernement, ils pensent peut-être que la collecte des déchets et la qualité des services des eaux ont été réalisées par des robots, les urgences sociales du CCAS par le père Noël, l’enregistrement des décès et des naissances dans les services d’état civil par le saint esprit, les autorisations de sortie de domicile étaient contrôlées par le préfet en personne et les enfants de personnels soignants se sont auto-gardés. Et pour celles et ceux qui ont dû s’adapter au télétravail dans des conditions souvent difficiles, soyez heureux car vous étiez à la mai-son ! Bref pour résumer, notre pays tient tout entier à des femmes et des hommes auxquels il faut réduire leurs droits encore et encore !

Prime Covid

La prime Covid n’étant pas obligatoire pour les employeurs publics, elle demeure de fait, inégalitaire et aléatoire au gré du bon vouloir de son autorité territoriale (et n’oubliez pas de dire merci mon seigneur).

460 milliards pour le monde de la finance

Pendant ce temps-là, près de 460 milliards d’euros ont été débloqués par le gouverne-ment en faveur des banques et des patrons. Au final, ces milliards d’argent public servent aux restructurations de grandes entreprises. Cet été, on a vu des plans de licenciements avec des dizaines de milliers d’emplois liquidés : Smart, ArcelorMittal, Airbus, Renault, Sanofi etc… Et combien d’autres demain ?

Passons de la colère à la mobilisation

Dans tous les secteurs, dans toutes les filières, dans toutes les catégories, seule la détermination sur nos exigences et les mobilisations d’ampleur sur la durée peuvent contraindre le gouvernement et nos employeurs à abandonner leurs plans régressifs et à ouvrir des négociations sur nos revendications orientées vers un autre modèle de société. Les 460 milliards d’euros d’argent public doivent être orientés en faveur des travailleurs, des services publics et de la protection sociale. Pour ce qui concerne notre champ professionnel :

 Pour le dégel et l’augmentation de la valeur du point d’indice (avec le rattrapage de ce qui nous a été confisqué par 10 ans de gel) et un traitement minimum de 1800 € au recrutement.

 Pour le respect des règles sanitaires et protections des agent.e.s, trop souvent ignorées par nos employeurs ;
 Pour la création de postes dans les collectivités et les services publics de l’eau, de la thanatologie et du logement social, contre toutes suppressions d’emplois dans la fonction publique et les services publics ;
 Pour l’amélioration des conditions de travail, le respect des accords de réduction du temps de travail allant vers les 32 heures.
 Pour le maintien des CHSCT et des comités techniques, des prérogatives des CAP ;
 Pour l’abrogation de la loi de transformation de la fonction publique ;
 Pour l’abandon de la réforme des retraites et pour le maintien de notre régime spécifique de retraite solidaire CNRACL ;
 Pour l’abandon du projet de loi 3D de destruction de l’équité territoriale et de l’intérêt général.

Un rendez-vous interprofessionnel de grève est prévu le jeudi 17 septembre 2020 : dans les collectivités, les services, de partout doit s’exprimer la colère et 2 manifestations sont organisées en Moselle le jeudi 17 septembre :
 A Metz : Départ à 15 h Place de la République
 A Sarreguemines : RDV à 10 h devant la SMART à Hambach



A propos

La Fédération CGT des services publics rassemble les personnels des :
 services publics territoriaux, communes, départements, régions et leurs établissements ;
 services départementaux d’incendie et de secours - SDIS (Sapeurs pompiers) ;
 secteurs publics et privés du logement social ;
 secteurs privés des eaux et de la thanatologie (Pompes funèbres)
Elle regroupe plus de 85 000 adhérents, organisés en syndicats dans leurs collectivités ou entreprises, pour défendre leurs intérêts d’agents et salariés du service public, en convergence avec les autres salariés, les usagers et les populations.

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