- Article publié le 5 mai 2020
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73 | Territoriaux Chambéry et du CCAS - Déclaration CGT au CHSCT
Déclaration CGT au Comité Technique et au CHSCT du 7 mai 2020 concernant le déconfinement
La CGT a comme priorité la santé de tous, nous savons que le gouvernement, à la botte du grand capital, a décidé de ne pas écouter le conseil scientifique concernant la reprise de l’activité économique et de la réouverture des écoles. Comment comprendre ces décisions où des lycéens rentreront peut-être en juin, alors que les enfants de maternelle et de primaire iront à l’école dès le 11 mai ? Le gouvernement explique que "les parents auront le choix " de mettre ou pas leurs enfants à l’école. Il est irresponsable d’imposer ce dilemme aux parents.
La seule explication tient bien évidemment dans le fait que le travail doit reprendre et que l’école sera utilisée comme garderie. Des classes avec 15 enfants, des crèches avec 10 enfants est-ce réalisable ?
Le gouvernement met des milliards pour amortir la crise économique, mais qui paye l’addition ? C’est bien entendu les salariés du privé et du public.
Nous n’avons pu que constater le désengagement de l’état depuis des années concernant le système de santé : L’hôpital n’a pas les moyens de faire face à une crise sanitaire d’ampleur.
Ce sont encore les populations les plus pauvres qui ont payé l’addition.
Pire, le gouvernement, tout comme les employeurs publics, n’ont même pas eu les moyens de distribuer des protections aux fonctionnaires, certain-e-s sont tombé-e-s malades et d’autres ont payé de leur vie.
Certains employeurs, du public comme du privé, se sont saisis des ordonnances du gouvernement qui mettent à mal le code du travail et le droit des salariés.
L’attaque sur les RTT, les congés payés, la remise en cause du temps de travail et l’utilisation du chômage partiel avec 84% de la rémunération pour les salariés pénalisent les travailleurs qui subissent les conséquences de la crise sanitaire.
Si l’on en croit les économistes, cette crise va coûter 15 à 20 points PIB, soit (400 milliards). En France, le PIB est égal à 2300 milliards et chaque année ce sont plus de 40% de cette somme qui tombent dans les poches du Capital, c’est-à-dire 1,5 million de français avec des revenus variant entre 200 000€ à plusieurs milliards par an.
Pourtant, peu sont les politiques qui remettent en cause cette répartition. Ce gouvernement, malgré cette crise majeure, ne remet pas à l’ordre du jour le payement de l’impôt sur la fortune ni le versement des dividendes aux actionnaires.
L’argent étant conservé par les premiers de cordée (les patrons français les mieux payés d’Europe et les actionnaires 1er au monde au niveau de leurs dividendes), la Cgt demande de leur adresser l’addition.
Dans ces conditions, la CGT estime que l’urgence est bien la santé de tous et cela ne passe sûrement pas par la réouverture sans discernement des services publics.
C’est pour ces raisons que nous comptons aujourd’hui sur la prise de responsabilité de l’employeur dans la continuité de la lutte contre la pandémie, lors du CHSCT de la Ville et du CCAS de Chambéry.