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  • Article publié le 31 mars 2020
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75 | Covis-19 - Communiqués du Comité des syndicats Ville de Paris

Notre organisation syndicale CGT adresse ses sincères condoléances à la famille et aux proches de nos deux collègues décédés touchés par le virus. Notre organisation syndicale veillera que l’ensemble des protections soit à disposition de nos collègues sur le terrain sur de missions essentielles. Et pour cela, dès maintenant, dans toutes les directions doivent se tenir au plus vite des CHSCT extraordinaires afin de garantir les missions et la protections de nos collègues.

Au constat de l’aggravation de la situation (toujours pas de masques à la disposition de la population , ni de tests et un bilan de l’épidémie qui ne cesse de s’alourdir), nous rappelons aux directions que leur devoir est de mettre tout en œuvre pour la protection de la santé des agents et donc de prendre en compte sérieusement les craintes légitimes des personnels pour les missions maintenues, de prendre en compte tous les éléments que les personnels communiquent ainsi que leurs demandes afin de ne pas les contraindre à les exposer aux risques de contamination pour trouver un mode de fonctionnement en accord avec l’agent pour qu’elle/il puisse effectuer son travail dans de bonne conditions.

Dans le prolongement des garanties, La CGT réaffirme que sa demande est bien de garantir à tous ces agents le maintien de leur salaire et précise qu’elle demande le prolongements de tous les contrat d’agents en CDD et des vacataires. La préoccupation de la CGT étant bien d’obtenir la garantie de maintien de salaire pour tous les personnels de la ville de paris.

L’annonce de la Maire de Paris concernant la prime de 35 euros/jours, est une mesure en trompe-l’œil pour épargner les difficultés que pose aujourd’hui les directions en termes effectifs ainsi que les coupes budgétaires qui mettent à mal les missions de services publiques depuis une vingtaine d’années au sein de la collectivité parisienne.

Le Télétravail
La CGT demande bien évidemment qu’il fasse l’objet d’un des points de l’ordre du jour des prochaines réunions dans les directions notre organisation demande, dans un premier temps, que la DRH adresse une communication à l’ensemble des agents pour rappeler que l’utilisation des moyens personnels des agents pour effectuer du télétravail ne peut en aucun cas leur être exigé puisqu’il revient à l’employeur de fournir les moyens de travailler et que utilisation de moyens personnels à l’agent (téléphone ordinateur...) ne peut se faire qu’au bon vouloir de l’agent. notamment la question du matériel professionnel mis à la disposition des agents. Lorsque ça n’est pas le cas et que le télétravail a tout de même été demandé par la hiérarchie : quid de la confidentialité et la sécurisation des données via des réseaux internet personnels ?

la CGT demande de préciser combien de téléphones, d’ordinateurs prévoit la collectivité d’attribuer aux agents pour réaliser les missions maintenues dans le cadre des missions essentielles.

Déplacements
La CGT demande d’ores et déjà, compte tenu de la réduction de l’offre de transport en commun et du risque que peut représenter son utilisation, que la DRH, prenne l’engagement de systématiser le recours aux taxis, aux voitures de remisage (TAM) dans le cas où l’agent accepte de conduire, aux agents qui expriment leurs difficultés de déplacement et de le proposer à tous les agents dont le temps de trajet serait rallongé significativement eu égard aux conditions actuelle d’offre de transport en commun.

Temps de travail
la CGT demande expressément un engagement sur les conditions de temps de travail des personnels : le respect les cycles de travail en vigueur actuellement de chaque agent affecté sur les missions maintenues (temps de travail hebdomadaires, repos, congés etc..) sans augmentation du temps de travail, ni de diminution de temps de repos ainsi que le maintien pour tous les agents de leurs salaires et toutes leurs primes existantes avant la mise en place des décrets de la loi d’urgence sanitaire (Travaux insalubres, heures supplémentaires, traitement indemnitaires, NBI etc...). La CGT demande d’ailleurs que ce point soit inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion.

Le volontariat et assignations
La CGT souhaite des informations claires au sujet du cadre règlementaire et celui que les directions pensent appliquer concernant l’interpellation des agents pour se rendre sur des services et missions qui se trouvent en sous-effectifs trop importants. De plus, quelles garanties de protection individuelle et collectives sont amenées ? La CGT rappelle que pour la plupart de ces services, les sous-effectifs étaient pré-existants à la crise sanitaire et par conséquent, elle continue à dire que les embauches via les créations de postes restent la solution la plus responsable, puisqu’elle s’inscrit à la fois dans une visée immédiate et à plus long terme.

Sur quelles missions seront affectés les agents ? De quelle formation vont-ils bénéficier, pour des agents qui seraient amenés à assurer des missions qui ne lui sont normalement pas dévolues ?

Directives données aux encadrants
Nous avons été alertépar certains agents des services, qui font état de pressions hiérarchiques en terme de demande de justification de travail, en terme de compte-rendus et de maintien d’activité.

La CGT rappelle que le télétravail « improvisé » depuis le confinement reste très complexe à mettre en place de manière efficiente, que la situation d’angoisse collective s’abat également sur les agents, que certains agents doivent concilier à la fois garde, soutien pédagogique à leurs enfants, et télétravail. Est-il utile de rappeler que c’est justement vers les femmes que cette difficulté va davantage se poser, et que les personnels de notre collectivité est justement à majorité féminine ?

La CGT demande, qu’une consigne de bienveillance et de compréhension des situations de chacun et chacune soit appliquée, mais aussi que les moyens adaptés soient donnés aux agents pour effectuer leurs missions en toute sécurité, que ce soit en télétravail ou sur site.

Dans ce contexte d’une gravité jamais égalée, l’administration parisienne doit déployer tous les moyens pour garantir les niveaux des salaires et la santé des agents, ce qui sera le seul moyen de contribuer à limiter l’impact sanitaire et social de cette crise majeure que nous traversons actuellement.


Communiqué CGT
Ordonnances : le gouvernement dérèglemente à tout va !

L’urgence n’est pas à la déréglementation du droit du travail !

L’urgence est à protéger ceux qui soignent et nous font vivre au quotidien !

La priorité c’est de réduire au minimum les risques pour les salariés assurant leur mission de service public et leur travail pour le bien-être de tous. Pour cela il faut immédiatement suspendre toute activité qui n’est pas indispensable au défi sanitaire que nous subissons.

Ni les agents de la Fonction publique, ni la salariés du privé ne sont responsables des choix de société voulu par ce gouvernement et son Président ! Pendant des mois, ils ont été « sourds , indifférents, méprisants » aux revendications légitimes des personnels hospitaliers, et aujourd’hui, ceux là même, feignent de les encenser ! Si les soignants ont besoin de soutien, ils ont surtout besoins de moyens, d’être reconnus, au quotidien, tout comme l’ensemble des agents des services publics, des salariés du commerce et tous celles et ceux oeuvrant , en première ligne, pour le bien être de la population.

L’urgence n’est pas à la déréglementation des droits du travail !

La loi « état d’urgence sanitaire » a permis à ce gouvernement de légiférer par ordonnances pour favoriser largement le capital et continuer à remettre en cause les droits du travail ; « congés, RTT et temps de travail » ! C’est inadmissible !

C’est bien la politique néolibérale de ce gouvernement qui a conduit à ce que notre pays ne puisse ni répondre aux besoins de soins de la population ni protéger ses soignants !

Si nous sommes très nombreux à applaudir les soignants, n’oublions pas tous les autres qui sont aussi sur le pont, et après cette dramatique crise, continuons la mobilisation par la Grève pour une société de justice.

La CGT continuera, avec vous, à combattre les attaques contre les droits du travail pour tous le salariés du privé comme du public, toutes les réformes (aujourd’hui suspendues) retraite, transformation de la Fonction Public, gel du point d’indice, suppression de postes….La CGT continuera à lutter, avec vous, pour le maintien des services publics à la hauteur des besoins de la population !

La CGT réaffirme son opposition à la restriction de congés et RTT et la déréglementation du temps de travail pendant cette période ! D’autant, que ces mesures outrancières vont jusque fin décembre 2020 !

Aucun agent ne doit payer pour cette crise ni à Paris ni ailleurs !

Pas touche à nos 35 Heures, à nos congés ni à nos RTT !

La prise de congés et RTT « est, dans la Fonction Publique, laissé à l’appréciation de l’employeur et du dialogue social dans les services pour définir les mesures à prendre en cette période en lien avec la continuité du service » : réponse d’Olivier Dussop Secrétaire d’Etat à la Fonction Publique.

Le Comité des Syndicats CGT ville de Paris considère que la période de confinement n’est nullement une période de vacances ! Elle génère, bien au contraire, beaucoup de stress et d’angoisse pour bon nombre. Les agents même confinés pour de multiples raisons auront, plus que jamais, eux aussi besoin de bénéficier de tous leurs CA et RTT pour se ressourcer, en vacances !

Le Comité des syndicats CGT ville de Paris demande, expressément, à la Maire de Paris la non application ces mesures !



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