- Article publié le 4 novembre 2020
- /
- 87 visites
76 | CGT des territoriaux actifs et retraités de la ville du Havre : Un C.H.S.C.T extraordinaire s’est tenu le 2 novembre 2020, à la demande de la CGT
Un C.H.S.C.T extraordinaire s’est tenu le 2 novembre 2020, à la demande de la CGT.
Nous y avons rappelé, aux représentants de la collectivité, que toutes les organisations syndicales avaient voté contre l’ensemble des protocoles présentés lors de la première vague de la COVID, lors d’un C.H.S.C.T qui s’est tenu, en mai 2020.
La mise en place du télétravail et la publication sur le portail agent de quelques protocoles ne sont pas des mesures efficaces et suffisantes, pour protéger la santé des agents de notre collectivité.
Le 2 novembre 36 agents étaient positifs à la COVID et 47 placés en isolement.
L’obligation d’alerter sa hiérarchie s’impose à tout agent, néanmoins n’est-il pas scandaleux que l’administrations se refuse à alerter les cas contacts, c’est -à -dire les collègues les plus proches, au motif qu’un ensemble de consignes a été mis en place.
Contrairement à ce qui se pratique dans les entreprises du secteur privé, à la Mairie du Havre, si vous avez vous été en contact avec un collègue testé positif, l’administration ne vous en tiendra pas informé.
Nous avons pu constater, au cours de ce C.H.S.C.T, que ni les médecins du travail, ni les spécialistes de la prévention à la Ville du Havre n’ont pris à la parole durant ce C.H.S.CT.
L’agent chargé des fonctions d’inspection (A.C.F.I) pour lequel la collectivité a signé une convention avec le Centre de Gestion, présent en vidéo conférence, a déclaré avoir connu des problèmes d’audition des débats suite à des problèmes techniques et n’est donc pas intervenu durant cette instance.
Seul le Directeur Général Adjoint en charge des Ressources Humaines, a monopolisé les débats, davantage autour de points juridiques que sur les questions humaines que pose cette crise sanitaire.
Nous ne pouvons qu’en tirer la certitude que la prévention à la Ville du Havre privilégie l’analyse du risque juridique pour la Collectivité, au dépend de votre santé et de celle de vos proches et de vos enfants.
C’est pourquoi nous avons demandé et confirmons notre exigence :
– d’une planification claire de la prévention commune à tous les services
– d’une procédure claire lorsque l’on a connaissance d’un cas positif et un même niveau d’information pour tous.
Nous savons que beaucoup de services ont une charge de travail en forte augmentation à la suite de l’application de nouvelles procédures de travail (écoles crèches- bibliothèques etc.……), et comme le prévoit la législation, les changements d’organisation du travail doivent être analysés en urgence.
Aussi, représentants du personnel, nous considérons que faire l’impasse sur ces obligations, c’est accepter de mettre en danger les agents eux-mêmes, leurs proches et les usagers de nos services publics, de façon consciente et délibérée.
Enfin le télétravail nous est présenté comme étant la panacée face à la COVID et pourtant de nombreuses questions n’ont pas été étudiées et restent sans réponse et notamment :
– le droit à la déconnexion
– la déontologie liée au contrôle du travail
– les difficultés de connexion en zone blanche
– la gestion d’un accident grave du travail qui pourrait survenir chez l’agent
– les contreparties liées aux frais de chauffage ou d’électricité
– la rupture du lien social
En conclusion nous ne pouvons-nous satisfaire de ce C.H.S.C.T extraordinaire que nous qualifions de simulacre de dialogue social et nous demandons à la collectivité des réponses claires et communiquées à tous les agents.