- Article publié le 29 mai 2020
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92 I Nanterre. Appel à la rebellion !
Non au décret macroniste sur le vol des congés et à son application à la Mairie de Nanterre : ne posons pas les quatre jours de congés forcés sur Gestor ou refusons de signer les feuilles ! Ce n’est pas une obligation ! Si dans votre direction, vous y avez été contraint.e.s : demandez au syndicat le modèle de recours gracieux
Notre organisation a dénoncé dès son annonce et à plusieurs reprises le hold-up sur les congés. Elle a exigé, majoritairement avec d’autres représentants syndicaux du personnel, que cette mesure ne soit pas appliquée dans notre collectivité.
Or, sans que le Comité technique du 15 mai en soit informé, nous recevons une 3ème note de la Directrice Générale des Services sur les congés en 2 mois… Cela montre bien qu’il y a des résistances dans les directions et les services à appliquer ces mesures qui sont perçues comme injustes par la grande majorité d’entre nous. Alors que les territoriaux sont remerciés par de beaux discours, dans les faits une grande majorité des agent.e.s se retrouvent pénalisé.e.s par ces mesures gouvernementales qui portent atteinte au Droit du Travail.
Pourtant, des villes comme Poitiers, Paris ou Montpellier ont décidé de ne pas appliquer le décret macroniste qui consiste à ponctionner 5 jours de congés et/ou de RTT sur la période de confinement pour les agents en Autorisation Spéciale d’Absence (ASA)… Pourquoi Nanterre ne ferait pas de même ?
Refusons le consentement à la perte de nos droits !
Pas question d’accepter la servitude volontaire !
Confiné.e.s... Pas en congés ! Nous avons toutes et tous besoin de respirer cet été !
Pendant le confinement, nous avons continué à travailler, soit en nous rendant sur nos lieux de travail, soit en travaillant à la maison. Pour nombre de salarié.e.s, le confinement n’a pas été du repos mais s’est traduit par le devoir d’assumer l’école à la maison.
La pandémie et le confinement ont généré de la peur… Pour toutes et tous, la fatigue est là. De nombreux médecins soulignent que le confinement est facteur de stress, de tensions familiales, voire de violences, de déprime, de repli sur soi, de risques psychosociaux. Ce qui est clair, c’est que le confinement ne signifie ni vacances, ni repos !
Pour certain.e.s : deux mois sur le terrain avec la peur au ventre, pour d’autres, deux mois de télétravail, deux mois en autorisation spéciale d’absence, deux mois avec ses enfants en permanence, deux mois sans sortie, sans loisirs, sans la possibilité de se joindre à des proches, de voir sa famille. Deux mois de contrôles quotidiens pour se déplacer.
Nous avons subi le confinement, nous avons subi le travail sur le terrain avec tous les risques inhérents, nous avons subi le télétravail imposé, et maintenant il faudrait accepter le vol pur et simple de nos congés ? Dans leur fondement, les congés payés – durement conquis par nos ainé.e.s – doivent permettre de se reposer, de s’évader, de se reconstruire parfois.
Nous n’avons pas fait le choix d’être confiné.e.s, ce n’est pas par convenances personnelles que nous sommes resté.e.s chez nous. C’était une décision gouvernementale et une obligation des employeurs de garantir la santé et l’intégrité physique des agents. Or le patronat, qui n’a jamais digéré l’idée même de congés payés ou de réduction du temps de travail, voit au travers de la pandémie la possibilité d’enfoncer un coin dans le droit aux vacances.
Face au rouleau compresseur de la pensée unique, nous le disons haut et fort : nous voulons tous nos congés payés pour nos vacances !
Nous appelons à la raison la municipalité et notre nouvelle élue en charge du personnel !
Documents joints
1 Tract Nanterre pdf