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  • Article publié le 15 mai 2020
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93 I Déconfinement, où en sommes-nous ? Syndicat des personnels de Plaine Commune

Où en sommes-nous des rencontres entre la direction et les organisations syndicale ?

Afin que le nécessaire soit fait pour la protection de la santé et des droits des agents, des visioconférences régulières ont eu lieu entre la Direction Générale de Plaine Commune et les organisations syndicales. La 8ème visioconférence qui aurait dû se tenir mercredi 13 mai a été annulée.
Le syndicat CGT se fait le relai des personnels, vous avez d’ailleurs été nombreux à nous questionner et à nous signaler toute forme de dysfonctionnement.
Notre priorité à toujours été la santé des agents et de veiller à la mise en place des conditions de sécurité pour les collègues en présentiel. Nous avons d’ailleurs obtenu que la secrétaire du CHSCT soit associée à ces rencontres pour y représenter la voix de tous les syndicats et apporte son expertise.
Nous avons revendiqué des masques pour tous et en nombre suffisant pour couvrir la journée de travail. Nous avons vérifié auprès des équipes de terrain que le plan de continuité d’activité, les protocoles mis en place et horaires aménagés étaient bien respectés. Nous avons eu à cœur que ces conditions de travail s’appliquent également chez les prestataires de Plaine Commune.
Maintenant, nous en sommes à la reprise d’activités. La Direction de Plaine Commune nous a indiqué qu’elle devait être progressive, plaçant la santé des agents comme une priorité.

Autorisations Spéciales d’Absence

C’est pourquoi en l’absence des textes relatifs aux conditions des ASA (autorisation spéciale d’absence), la Direction Générale nous a informé qu’elle maintenait le dispositif jusqu’à fin mai. Les textes vont évoluer, nous ne savons pas encore dans quel cadre les parents d’enfants de moins de 16 ans seront maintenus en ASA : quid du droit de ne pas scolariser son enfant, des justificatifs risques d’être demandés et jusque quand ces dispositions seront-elles valables ? Pour les collègues souffrant de pathologies à risque s’ils étaient contaminés par le CORONA-19, le risque est que cette disposition n’existe plus du fait du déconfinement. Les transports en commun et l’impossibilité reconnue sur les lignes de notre département du respect des gestes barrières sont un sujet d’inquiétude. Ces questions ne doivent pas être éludées et le personnel ne doit pas être victime de pression de la hiérarchie pour revenir. Nous portons aussi la demande à la prise en charge des abonnements à la location de vélos comme alternative aux transports en commun.

Protection des agents sur les lieux de travail

Nous avons demandé que l’ensemble des agents soit associé au plan de reprise d’activité et qu’on tienne compte de leur avis, des priorités qu’ils indiqueront dans leurs missions. Le télétravail restera en place pour les missions télétravaillables et ces agents pourront revenir sur leur lieu de travail si besoin à partir du 19 mai pour le siège, quand le RIE aura rouvert ses portes (dans le respect des mesures barrières). Des masques ont été commandés pour les personnels qui n’en disposent pas dans le cadre des EPI : chacun recevra 4 masques lavables et réutilisables à son arrivée. Du gel hydro alcoolique sera également à disposition.

Une reprise progressive des différents services

La reprise pour les collègues de terrain doit être progressive également en raison de la question des ASA et du transport, mais a débuté dès le 11 mai. L’usage des rues, de la ville progressant et la réouverture des marchés il y a nécessité de renforcer l’activité.
Un renforcement en DRH est également nécessaire pour la gestion des avancements de grade.
Les déchetteries ainsi que le quai de transfert seront rouverts à compter du 13 mai, horaires réduit d’1h.
Les villes et les polices municipales ont été prévenues afin qu’elles puissent gérer les afflux de circulation aux déchèteries, des visuels sont en place pour rappeler les gestes barrière. Un planning a été préparé pour réguler l’arrivée des équipes Plaine Commune au quai de transfert.
Une reprise d’activité progressive pour les espaces verts également rendue nécessaire par leurs missions : la tonte, l’arrosage, les plantations et l’usage des parcs qui sont amenés à rouvrir.
Une réflexion est en cours pour le reprise de l’assainissement, dans un premier temps uniquement pour la relance des contrôles de conformités d’ici le mois de juin.
Concernant le cadre de vie, la question des horaires d’été a été évoquée, mais rien n’est tranché encore. Pour la régie bac, il est envisagé une reprise sur la base de 2 agents sur 3 jours par semaine les mercredis, jeudis, vendredis malgré la demande forte de remplacement de bacs mais les collègues concernés sont des personnels fragiles en reclassement.
La question de la climatisation du siège a également été évoquée et cette interrogation est restée sans réponse pour l’instant.
La reprise d’activité dans les Maisons de l’Emploi se fera sur RDV en excluant les cyber-bases. Il est prévu des aménagements spécifiques pour l’accueil des usagers. La reprise dans les médiathèques concernera des prêts sur réservation. Les bibliobus seront probablement la dernière activité remise en place. Globalement, le mois de mai au-delà du 11 sera consacré à la préparation de la reprise à l’horizon de juin : visite des locaux avec les encadrant et DBL, travail sur circulations, bureaux, ménage et mesures d’hygiène, pool véhicule, restauration....
Une activité minimum sur l’accueil au siège et courrier.
Nous sommes et serons très vigilants quant au respect des engagements ci-dessus et n’hésitez pas à nous faire connaître toute anormalité.
Outre la vigilance sur la santé et les organisations de travail qui doivent faire l’objet de CT et CHSCT, Il reste des revendications à mener

La question des congés et d’autres droits

En ce qui concerne les congés, nous avons échappé au retrait de congés d’office pendant la période de confinement, même si la tentation était grande. Il a été question d’obligations à tenir sur la pose des congés mais au final les règles restent statutaires. Il est demandé d’être soucieux de la cohérence de la prise de congés avec le besoin de reprise d’activité de Plaine Commune. Une note sera rédigée en ce sens, nous, nous avons défendu le bon sens et l’implication des agents dans la réalisation de leurs missions de service public.

Durant le confinement, la pratique de l’aménagement du temps de travail a été suspendue pour les agents en télétravail dans la volonté de les voir prendre des congés. Seule la CGT a dénoncé une entrave aux accords syndicaux. Depuis le 6 mai nous avons un engagement de la DG qu’ils reviennent sur cette disposition d’autant qu’il y avait iniquité entre agents mais l’information a du mal à circuler dans les directions pour en informer les agents.

Nous reviendrons sur les revendications de la CGT pour les agents en télétravail, mais durant le confinement nous avons dénoncé des conditions de travail difficiles physiquement et moralement, avec des moyens pas à la hauteur pour certains.

Sur ces questions de congés nous avons dû expliquer ce que sont les conditions des confinés dans notre département, en logement parfois trop exigu, en proie parfois aux difficultés sociales et une promiscuité qui est loin et ne peut s’apparenter à une période de congés. Un sort bien éloigné de ceux qui ont pu quitter la capitale pour leur maison secondaire.

Une prime de reconnaissance

C’est aussi pourquoi, les textes le prévoiront surement, la CGT revendique que ces agents actifs durant toute cette période touche une prime en reconnaissance sachant qu’elle peut être d’un montant différent que pour les collègues présents sur la voie publique les plus exposés. Les agents qui assurent leur part de service en télétravail ne doivent pas être oubliés. Ces agents qui, dans des conditions difficiles, soumis à un stress, travaillant pour certains avec leur matériel personnel, leurs abonnements téléphonique, d’ EDF, d’Internet, parfois en partage avec leur famille et ayant eu le souci de maintenir le service public doivent bénéficier d’une reconnaissance.

Pour l’instant seuls la situation des agents en présentiel ayant participé au plan de continuité de Plaine Commune seraient bénéficiaires d’une prime en fonction du nombre de jours travaillé.

Seule la CGT demande que la prime soit forfaitaire, de 1 000 euros et pour tous les collègues qui ont travaillé en présentiel. Cette prime ne doit pas servir à en remercier certains qui du fait de leurs missions ont été plus présents que d’autres, tout le monde à participer en fonction de l’organisation mise en place et tout le monde doit être reconnu dans son investissement.

Mais surtout les agents s’inquiètent d’une reprise progressive des activités, au grès des demandes des élus, sans que celles-ci n’aient été construites collectivement avec les agents eux-mêmes.
Nous avons signalé l’inquiétude des agents, certains ayant déjà souffert individuellement et collectivement de réorganisation pensées et mise en œuvre sans tenir compte de leurs avis. La reprise progressive d’activité ne pourra être efficiente qu’avec l’engagement massif des agents et donc leur adhésion aux procédures de reprise. Par ailleurs, les représentants du personnel au CHSCT participent activement aux visites des locaux et autres lieux de travail pour s’assurer que toutes les mesures nécessaires sont prises pour protéger la santé des salariés.

Nous vous invitons à nous faire remonter toute difficulté rencontrée, nous nous engageons à porter vos préoccupations dans les négociations et les instances.



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