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  • Article publié le 26 novembre 2021
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77 | CGT Conseil départemental : Travailleurs sociaux en colères !

Monsieur le Président,

Le syndicat CGT du CD77 vous informe que le 7 décembre 2021 est une journée de mobilisation nationale concernant le secteur médico-social, ce qui fait naturellement écho, dans nos services, d’un « ras le bol général » des travailleurs sociaux.

Face aux nombreuses attaques du gouvernement, ils ont décidé de se rassembler pour obtenir des moyens nécessaires pour continuer d’assurer un service public « qualitatif » pour les usagers. Leur souhait est de stopper « le quantitatif » attendu, par les politiques en place, qui ne respecte plus l’Humain (de l’usager à l’agent).

De nombreux travailleurs sociaux ont contacté le syndicat CGT afin d’établir collectivement les constats de leur souffrance et un état des lieux, a été fait. Ce qui démontre énormément de difficulté pour les travailleurs sociaux du Conseil départemental de Seine-et-Marne.

Les agents constatent :
➢ Une augmentation des demandes liée à l’accroissement de la précarité et du nombre d’informations préoccupantes. Cette situation est d’autant plus pesante que les autres Institutions (CAF, CNAM, CNAV, Préfecture, 115…) sont défaillantes et se désengagent de l’accompagne-ment du public, se consacrant uniquement à de la production. De ce fait, nos services, notamment les Maisons Départementales des Solidarités deviennent des « guichets uniques » sans marge de manœuvre puisque les partenariats avec ces mêmes Institutions ont disparu.
Parallèlement, les mesures administratives ou judiciaires non appliquées par manque de place/mesure dans les Institutions ajoutent encore une charge de travail supplémentaire aux travailleurs sociaux qui poursuivent l’accompagnement de ces familles dans l’attente de la mise en place de ces décisions.
➢ Que de nombreux services sont en sous-effectif. Cela est causé par des arrêts maladies, maternités et des postes vacants non remplacés voire supprimés, mais aussi à des temps partiels non compensés. Il est à noter, également, des départs volontaires par des ruptures conventionnelles ou des difficultés de recrutement du fait de la non-attractivité : salaires gelés, primes à la « gueule du client », perspectives de carrière et impact sur le statut ne suscitent plus de vocations de fonctionnaires.
➢ Des réorganisations de la DGAS à outrance, débouchent sur une perte de sens au travail des agents. Les agents ne se sentent plus reconnus dans leur métier. Les expositions aux risques psychosociaux augmentent. Ces réorganisations dissimulent mal les sous-effectifs.
Les créations de nouveaux services et missions s’effectuent à moyens constants, comme pour exemple la création du service Services Aînés Personnes Handicapées Aidants (avec des postes pris au Service Social Départemental et ceux des services Aide aux Personnes Âgées). Or, très rapidement de nombreux services ont vu leurs agents quitter la Collectivité ou être en « burn out ». Aussi, les situations qui étaient accompagnées par le SSD qui devaient être prises en charge par le SAPHA, ne l’ont pas été et dans plusieurs MDS, les SSD ont été sollicités pour venir en soutien des SAPHA. Augmentant d’autant plus leur charge de travail et rendant les relations entre collègues délétères.
➢ L’augmentation de la charge de travail qui se cumule à un allongement des tâches administratives due aux nouveaux logiciels métiers, mis en place et qui sont chronophages d’autant qu’ils dysfonctionnent quotidiennement. Le temps passé sur ces logiciels a été évalué à 20% du temps de travail par les agents. Ce qui se fait au détriment du service public.
➢ Du temps de travail dissimulé par des nombreuses heures écrêtées, notamment à l’ASE. Ces heures doivent être absolument comptabilisés dans le temps de travail effectif, à l’heure où il va être demandé, aux agents de travailler plus pour le même salaire.
➢ Avec regret, une absence de continuité dans les services tant au niveau du fonctionnement du fait de restructurations régulières, que dans les projets, ou même le personnel avec un turn-over important, et un nombre important de contractuels.

Face à l’ensemble de ces constats qui ont été recensés par les professionnels, le syndicat CGT du CD77 vous demande :
 Que le Département s’engage à obtenir auprès des autres institutions "partenaires" une correspondance en lien avec les services du Département, afin qu’elles assument pleinement leurs missions (demander un référent pour chaque partenaire, par exemple) ;
 Le remplacement à 100% des postes vacants, des arrêts maladie et maternité et compensation des temps partiels ;
 De comptabiliser les heures écrêtées dans le temps de travail effectif de tous les travailleurs sociaux ;
Que les logiciels métiers soient fonctionnels et moins chronophage ;
De travailler toutes réorganisations de service avec les agents de terrain et de mettre les moyens financiers et humains nécessaires afin d’assurer les commandes politiques de l’exécutif ;

Nous restons disponibles pour toute ouverture de négociation concernant les revendications des travailleurs sociaux du Conseil départemental de Seine-et-Marne.

Dans cette attente, nous vous adressons, Monsieur le Président, nos salutations respectueuses.

La Secrétaire Générale, Cécile VLIEGHE



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