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  • Article publié le 10 février 2021
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44 | CGT Territoriaux Saint-Nazaire & Carenne : 10 % de temps de travail en moins, en route pour les 32 heures

La longue histoire de la répartition entre temps de travail et temps libre est faite de débats âpres, de luttes parfois très dures, de négociations. En France et dans le monde, cette histoire va dans le sens de la baisse de la durée du travail.

Une des plus grandes conquêtes du début du XXe siècle a été la journée de 8h. La durée légale de la journée de travail est ensuite passée à 39h en 1982 puis à 35h en 1998.

L’instauration des 35h a été cependant marquée par une intensification du travail, une aggravation de la flexibilité et la mise en place de l’annualisation du temps de travail.

Avec la loi de Transformation de la fonction publique (TPF), le gouvernement a pris la responsabilité de rouvrir le dossier du temps de travail de manière conflictuelle, en voulant supprimer les accords établissant une durée de travail inférieure à 1607 heures.

Personne n’est dupe sur les intentions du gouvernement et de nombreux employeurs : l’augmentation du temps de travail permettra de supprimer des postes, de réaliser des économies, de faire baisser la masse salariale. À la clé, des cadences plus difficiles, une charge de travail croissante, une aggravation des risques psycho-sociaux.

La réduction du temps de travail est humainement nécessaire et économiquement possible.

Cela passe bien entendu par le maintien de tous les accords établissant une durée de travail inférieure à 1607 heures et par le maintien de tous les jours de congés.

L’impact des 35h est mesurable et bénéfique pour l’emploi.
En effet, l’emploi a augmenté de 7,2 % entre 1997 et 2001. On n’avait jamais enregistré au cours du XXe siècle semblable progression sur quatre années consécutives (4,1 % entre 1968 et 1972 et 3,8 % entre 1986 et 1990).

Pour créer de l’emploi, LE RÉSULTAT DU MATCH FINANCIER, entre « Réduction du Temps de Travail » contre « aide aux entreprises » est sans appel

Passage aux 35 heures : Coût brut 12.5 milliards € **, emplois 350 000
CICE * Coût brut 20 milliards €/ an, emplois 100 000

* CICE (Crédit Impôt Compétitivité Emplois) : Argent versé par l’État aux entreprises (surtout les grosses) pour créer ou maintenir de l’emploi
** Le coût net des 35 heures est évalué à 3 milliards d’euros car les emplois créés génèrent des cotisations sociales versées à la sécu, des impôts versés à l’État et des économies sur l’assurance chômage

La réduction du temps de travail pour faire enfin de l’égalité femmes-hommes une réalité.
Les 32 heures permettront de réduire les temps partiels dont 82 % sont occupés par des femmes dans la Fonction publique. Le temps de travail est une des premières sources d’inégalités entre les femmes et les hommes.

Pour les 23 % de femmes qui sont à temps partiel, leur salaire partiel rime avec précarité et faible autonomie financière. Assumant toujours l’essentiel des tâches ménagères, les femmes sont confrontées à des doubles journées. Baisser la durée légale de travail à 32 heures sans perte de salaire et l’accompagner de politiques publiques de prise en charge de la petite enfance et de lutte contre les stéréotypes, c’est rapprocher le temps de travail des femmes de celui des hommes.

C’EST POURQUOI LA CGT FONCTION PUBLIQUE REVENDIQUE 10 % DE TEMPS DE TRAVAIL EN MOINS POUR TOUTES ET TOUS :

• pour l’abrogation de la loi de Transformation de la fonction publique et le maintien de tous les accords passés
• contre l’annualisation du temps de travail et pour le retour à un calcul hebdomadaire ;
• pour l’amélioration des conditions de travail de toutes et tous en réduisant le temps de travail ;
• pour gagner les 32h avec 10 % de temps de travail en moins, 10 % de salaire en plus tout de suite, 10 % d’effectifs supplémentaires !

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