Nous pensons que la CSI doit avoir une parole très forte dans la période et qu’elle devrait adopter une plateforme revendicative mondiale avec notamment :
– Faire une analyse genrée de l’impact de la crise, tirer des leçons des précédentes et adopter immédiatement des mesures contre les violences, pour dépénaliser l’avortement, en garantir l’accès aux femmes ainsi qu’à la contraception et prévenir la mortalité maternelle et infantile (qui a explosé après Ebola en Afrique par exemple)
– Investir dans l’économie des soins, revaloriser les métiers à prédominance féminine et renforcer les services publics pour avoir des plans de relance qui visent d’abord le bien-être des populations, soient un levier pour l’émancipation des femmes et aident à la transition environnementale. La campagne du comité des femmes est excellente, l’actualité nous donne raison, il faut la relancer avec de nouvelles initiatives. C’est aussi l’occasion de porter
notre critique du PIB et nos propositions pour une autre mesure de la croissance. Le bilan de la crise nous montre ce qui se passe quand on délègue ces missions essentielles au privé : en France, les cliniques privées ne jouent pas le jeu, et elles ont pris tardivement peu de malades en charge.
– La question des chaines d’approvisionnement, de la relocalisation industrielle et de la taxe carbone, pour empêcher un nouveau choc de compétitivité coût et la mise en concurrence de tou.te.s les travailleuses/travailleurs
– Mettre en place une protection sociale pour tou.te.s les travailleu.ses et travailleurs, pour les protéger contre cette crise et les suivantes
– Enfin, l’impact de la crise sera encore plus violent pour les pays les plus pauvres. Il faut que nous relancions notre exigence d’annulation de la dette et de suppression des sanctions, et que nous portions des propositions concrètes visant à relancer la solidarité internationale et le multilatéralisme.

En pièce jointe la totalité de l’intervention CGT

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