- Article publié le 8 mars 2021
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UGICT-CGT | Grève féministe ce 8 mars
Le droit de grève, comment ça marche ?
Un appel national à la grève est lancé le par la CGT, la FSU et Solidaires, avec les associations féministes. Tou.te.s les salarié.e.s ont donc le droit de s’y joindre, sans avoir besoin de prévenir leur employeur. Il suffit ensuite de motiver son absence en annonçant que l’on était en grève toute ou partie de la journée. La retenue sur salaire doit être strictement proportionnelle à la durée d’interruption du travail. Une exception : dans la fonction publique d’État et certaines entreprises publiques où la retenue sur salaire est toujours d’une journée. Dans ces secteurs, les syndicats organisent souvent des heures d’information syndicales le 8 mars à 15h40 pour permettre aux salarié.es de se mobiliser sans perdre un jour de salaire.
15h40, pourquoi ?
15h40, c’est l’heure à laquelle les femmes arrêtent d’être payées chaque jour, sur la base d’une journée standard (9h – 12h30/13h30 – 17h).
Les femmes sont toujours payées 26 % de moins que les hommes :
• parce qu’elles sont 30 % à travailler à temps partiel,
• parce qu’elles sont concentrées dans des métiers dévalorisés socialement et financièrement,
• parce qu’elles n’ont pas de déroulé de carrière,
• parce qu’elles touchent moins de primes, d’heures supplémentaires, etc.
Et les hommes ?
Les hommes sont les bienvenus dans la mobilisation et sont pleinement concernés. Les stéréotypes sexistes qui légitiment les inégalités et dévalorisent les métiers à prédominance féminine ont aussi un impact sur les hommes.
L’injonction à la virilité frappe tous ceux qui sont doux, timides, sensibles, coquets, effacés... d’un soupçon d’anormalité. L’encadrement a été construit sur une norme viriliste. Les cadres doivent être disponibles 24/24 et celles et ceux qui veulent travailler moins pour consacrer du temps à leur famille doivent accepter que leur carrière soit ralentie, voire abandonner leurs responsabilités professionnelles.
Être féministe c’est aussi un cheminement personnel qui nécessite d’interroger les rapports de genre au travail comme dans la vie privée pour sortir des rapports de domination.