- Article publié le 31 juillet 2019
- /
- 212 visites
Turquie : 187 licenciements de syndicalistes
La municipalité d’Aliağa dans la province d’Izmir en Turquie, a licencié sans aucune base légale depuis plusieurs mois de nombreux travailleurs, tous membres de la section locale du syndicat Genel-İs (Syndicat des employés de la fonction publique de Turquie, affilié à la Confédération des syndicats progressistes de Turquie (DISK)) (section existant depuis 1998).
Au 24 juillet 2019, 187 syndicalistes ont ainsi été licenciés, malgré la lutte des travailleurs de la municipalité, tenant des piquets de grève depuis le 20 mai.
Outre ces licenciements, le maire nouvellement élu, force également les travailleurs à démissionner de leur syndicat et à en rejoindre un autre.
Une pétition lancée par Genel-İs/DISK et soutenue par l’Internationale syndicale des Services Publics (ISP) et la Fédération syndicale Européenne des Services Publics (FSESP), a été mise en ligne, pour exiger la réintégration des syndicalistes licenciés et le respect des libertés et droits syndicaux.
La Fédération CGT des Services Publics soutient les travailleurs de la municipalité d’Aliağa sur les piquets de grèves ainsi que leurs organisations syndicales Genel-İs/DISK.
Elle vous appelle à signer et faire signer massivement cette pétition* sur le lien ci-dessous :
https://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=4174
* Traduction de la pétition du site :
M. Serkan Acar, maire d’Aliağa,
Vous avez licencié 187 travailleurs de votre municipalité sans aucune base légale, tous membres de DISK/Genel-İş Union.
Vous ne prenez pas en compte les demandes des travailleurs qui tiennent des piquets de grève depuis le 20 mai exigeant la réintégration des travailleurs syndicalistes licenciés illégalement et le respect des libertés et droits syndicaux.
Nous savons également que vous instaurez des pratiques, telle la modification du travail, de son organisation ou des tâches afin d’obliger les travailleurs à démissionner de Genel-İş et à s’affilier à un autre syndicat.
Il s’agit d’une violation de la constitution turque ainsi que des accords internationaux et d’une violation des libertés et droits fondamentaux.
Je soutiens la demande du syndicat de réintégrer les travailleurs licenciés illégalement et le respecter de leurs droits.