- Article publié le 16 mars 2017
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Avec leur UD, les territoriaux du Val de Marne combattent les discriminations
Nous ne lâcherons rien !
On bosse ici, on vit ici, on reste ici !
« Afin d’éviter toute évacuation policière, nous appelons tous les camarades disponibles à venir dès à présent, en fonction de leur disponibilité, pour occuper avec nous la Tour Semmaris (1 rue de la Tour 94550 CHEVILLY LARUE) afin de maintenir une présence continue de militants CGT aux côtés des travailleurs migrants. »
Depuis ce matin, 80 travailleurs sans papiers grévistes occupent depuis 6 heures du matin ce jeudi, la Tour de la Semmaris au Marché de Rungis avec l’Union Départementale CGT du Val-de-Marne. Ils exigent leur régularisation. Ils travaillent dans des secteurs (intérim, nettoyage, agroalimentaire, etc. …) où ils sont indispensables. Ils paient leurs impôts, ils cotisent mais n’ont aucun droit. La CGT ne veut pas de travailleurs sans droits et elle sait bien, comme pour le combat pour l’égalité professionnelle femmes-hommes, que gagner des droits pour une fraction du salariat, c’est faire monter le curseur des conquêtes sociales pour l’ensemble des travailleurs.
Le piquet de grève ne sera levé qu’avec la délivrance des documents employeurs nécessaires à la régularisation, ainsi que d’un récépissé temporaire émanant de la Préfecture ouvrant à la carte de séjour d’un an pour chacun de ces travailleurs.
L’État est l’actionnaire majoritaire au sein de la société Semmaris qui gère le MIN (Marché International de Rungis). Nous pointons ainsi la responsabilité du gouvernement social libéral étant donné la scélérate loi Cazeneuve de 2016, qui constitue un recul sans précédent sur toutes les avancées gagnées par les travailleurs migrants et la CGT depuis 2007-2008. Cette loi rétablit le délit d’usurpation d’identité pour les utilisations d’« alias » et impose un CDI pour l’obtention de la carte de séjour d’un an. Alors que le CDI devient si inaccessible pour des millions de travailleurs français privés d’emploi, comment imaginer un instant que les travailleurs migrants surexploités, et dans la plus grande précarité, puissent ainsi prétendre à un tel sésame pour gagner leur régularisation.