- Article publié le 4 janvier 2019
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Fiche argumentaire n°5 - Industrie automobile : rendre les voitures plus propres et renouveler le parc automobile
DU FAIT DE CHOIX POLITIQUES, L’AUTOMOBILE EST PRÉPONDÉRANTE DANS LES DÉPLACEMENTS :
• 80 % des transports de voyageurs de personnes en France sont réalisés par des voitures particulières (tous trajets confondus) ;
• 85 % des transports intérieurs de marchandises sont réalisés par la route ;
• la circulation routière a progressé de 1,7 % en moyenne chaque année en France depuis les années 2000 ;
• 93 % des habitants des zones rurales ou périurbaines possèdent un véhicule ;
• 65 % des ménages en région parisienne en possèdent un ;
• 65 % des 18-21 ans sont titulaires du permis de conduire.
LE PARC AUTOMOBILE EN FRANCE, DE QUOI PARLE-T-ON ?
• de 32,7 millions de véhicules ;
• de plus de 2 millions de voitures neuves vendues chaque année et de plus de 5 millions de véhicules d’occasion.
LES MÉNAGES FRANÇAIS N’ONT PAS LES MOYENS D’ACHETER DES VOITURES NEUVES
En raison du faible investissement dans l’offre de transports publics, de la faiblesse des revenus des ménages et de la course à la rentabilité exercée par les constructeurs d’automobiles, les Français sont obligés d’utiliser des voitures de plus en plus vieilles :
• le prix des voitures neuves est trop élevé : l’âge moyen des acheteurs de voitures neuves en France est de 57 ans en 2016, il était de 44 ans en 1990 ;
• 60 % des véhicules neufs sont achetés à crédits, dont une part grandissante en location, avec ou sans option d’achat ;
• d’après l’Argus, le prix de ventes moyen des voitures neuves en France était de 25 828 euros en 2016 ;
• l’âge moyen des véhicules qui circulent en France est passé de 5,8 ans en 1990 à 7,3 ans en 2000 et 9,1 ans en 2017 ;
• le kilométrage moyen au compteur est passé de 69 500 km en 1990 à 105 810 km en 2017.
L’« AUTOMOBILE » PÈSE LOURDEMENT DANS LE BUDGET DES MÉNAGES EN FRANCE
D’après l’Insee, les dépenses annuelles totales des ménages en France pour l’achat d’automobiles neuves et d’occasions se situent à 40 milliards d’euros par an.
En 2017, les achats de carburants et lubrifiants représentaient quant à eux 36,9 milliards d’euros, soit une progression de + 9,8 % par rapport à 2016 !
En ce qui concerne les dépenses de location, de stationnement et d’auto-école, elles atteignent 16,3 milliards d’euros par an avec une augmentation de 2,8 %.
Ainsi, un ménage en France consacre en moyenne 9,2 % de ses dépenses à l’automobile, ce qui représente – au vu des montants ci-dessus – plus de 93 milliards d’euros… C’est donc bien du côté des entreprises qu’il faut réorienter les moyens – notamment les profits – pour les mettre au service de la réponse aux besoins.
DES SOLUTIONS EXISTENT
En 2000, 35,6 % des voitures étaient des diesels en France. Cette part atteint 60,6 % en 2017. Il y a donc eu des choix économiques et politiques qui ont conduit à cette situation.
En 2000, 0,4 % des voitures en France étaient hybrides ou électriques. En 2017, cette part est de 5,1 %. C’est bien la preuve que, sur le long terme, il est possible de faire évoluer le type de motorisation des véhicules qui circulent en France.
Parallèlement au développement d’une politique de transports publics, du fret et du ferroutage, il faut également renouveler le parc automobile.
Les grands groupes de la filière automobile ont réalisé des dizaines de milliards d’euros de bénéfices depuis les années 2000. Ces derniers ont les moyens de développer et rendre accessible des voitures plus propres.