- Article publié le 2 décembre 2013
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CSD Loire Atlantique |L’enjeu de l’Extrême droite constitue un enjeu syndical
L’enjeu de l’Extrême droite en perspective des élections municipales de 2014 constitue un enjeu syndical à plusieurs titres :
– Bataille globale de la CGT contre un courant politique qui d’une part, prône des thèses contraires à nos principes fondamentaux et à notre conception démocratique de la République et des services publics, et qui d’autre part, promeut un programme économique et social qui va à l’encontre des intérêts des salariés.
– Bataille professionnelle à mener contre un parti qui travaille particulièrement dans la période à son implantation locale et ambitionne d’accéder aux responsabilités municipales et donc à la gestion des services publics territoriaux et de leurs personnels
– Bataille à mener s’agissant d’un parti qui considère la CGT comme un de ses adversaires principaux
Voici donc pourquoi la Coordination Syndicale Départementale CGT des Services Publics de Loire-Atlantique va vous faire part en six épisodes de ces remarques.
Episode 1 : les expériences de gestion municipale frontistes
Un programme et des pratiques contraires à la conception républicaine du service public
Le FN a tenté de faire de plusieurs de ses villes un laboratoire de la préférence nationale. Vitrolles a connu l’allocation de naissance réservée aux familles dont au moins un des deux parents est Français ou ressortissant de l’Union européenne. Catherine Mégret a été condamnée pour cette mesure illégale.
Assimilant immigrés et pauvres, le FN a plus largement multiplié les mesures visant les catégories de population les plus défavorisées : suppression de lignes de bus reliant le centre à la périphérie à Orange ; à Marignane, accès aux cantines restreint aux enfants dont les deux parents travaillent ; baisse voire suppression des subventions aux associations d’aide sociale dans plusieurs communes ; fermeture d’un centre social et arrêt des travaux de rénovation d’un quartier populaire à Bollène après la victoire de l’extrême droite en 2008.
En matière de politique culturelle, la gestion frontiste est marquée par la forte politisation de l’action municipale. A Orange, les rayons de la médiathèque sont épurés des ouvrages jugés problématiques par la municipalité et remplacés par ceux d’auteurs d’extrême droite. A Vitrolles et Toulon, des équipements culturels sont fermés pour cause de programmation jugée non conforme à la ligne municipale.
Une conception partisane et clientéliste de l’action municipale
A Toulon, la politique de la jeunesse est confiée à l’association paramunicipale Jeunesse toulonnaise. L’adjointe à la jeunesse donne instruction écrite à son directeur de pourvoir des postes vacants « soit par des employés sympathisants du FN, soit par des éléments totalement neutres ». Elle sera condamnée pour discrimination à l’embauche.
A Toulon, comme à Orange et Marignane, on recense par dizaines les recrutements fondés sur l’adhésion au FN et à ses idées. On peut même parler de Front familial vu le nombre de recrutés ayant des liens familiaux avec des élus municipaux.
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Documents joints
1 Enjeu du FN doc