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Formation

  • Article publié le 5 janvier 2017
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L’enjeu de la formation professionnelle continue

La formation professionnelle est, de longue date, un axe revendicatif essentiel pour le salariat. Deux raisons se conjuguent pour donner corps à cette revendication d’un droit à la formation professionnelle continue – dans l’acceptation large de cette définition, c’est-à-dire de toutes les formations postérieures à l’entrée dans la vie active.
La première est l’aspiration à la connaissance qui a toujours accompagné les mouvements d’émancipation. Comme l’exposait Condorcet dans son rapport sur les comités d’instruction publique sous la Révolution : « Tant qu’il y aura des hommes qui n’obéiront à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d’une raison étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain les opinions de commande seraient d’utiles vérités : le genre humain n’en resterait pas moins partagé en deux classes, celle des hommes qui raisonnent et celle des hommes qui croient, celle des maîtres et celle des esclaves ». C’est pourquoi le mouvement ouvrier s’est toujours battu pour l’extension et la démocratisation du système scolaire, mais aussi pour que le travail donne droit à une formation professionnelle continue permettant de corriger ou d’atténuer les inégalités et les échecs de ce système de formation initiale. L’objectif est bien de garder ouverte la possibilité, pour tous, d’un accès permanent et renouvelé à la connaissance.

Une deuxième raison, aux effets plus immédiats, a également conduit à rendre très prégnante cette revendication du droit à la formation continue : l’importance de la qualification sur le salaire. L’accès à la formation permet la reconnaissance de qualifications nouvelles et peut donc induire une augmentation de son pouvoir d’achat et, éventuellement, de meilleures conditions de travail.

S’agissant du service public et de la nécessité d’en garantir l’accessibilité, la formation est également un moyen incontournable pour en assurer la qualité. Cependant, s’il y a un intérêt, pour la défense et la reconquête du service public, à développer des compétences multiples et de haut niveau, cela ne doit pas venir concurrencer le droit des fonctionnaires à une formation continue libérée des contingences de l’emploi.



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