- Article publié le 2 octobre 2015
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Face aux déclarations de guerre du gouvernement Valls-Macron-Lebranchu contre la Fonction publique, la riposte s’organise
Ce mercredi 30 septembre, en une seule journée, le gouvernement VALLS-MACRON-LEBRANCHU aura déclaré deux fois la guerre aux fonctionnaires.
PPCR : Valls-Lebranchu veulent imposer à marche forcée leur plan social !
Communiqué du syndicat CGT CNFPT
Depuis plusieurs mois, le gouvernement a proposé une négociation aux organisations syndicales concernant les parcours professionnels, les carrières, les rémunérations (PPCR).
Qu’en-est-il exactement ?
Cet accord ne prévoit aucune augmentation du point d’indice. Il modifie les grilles indiciaires pour accompagner l’allongement de la durée des carrières.
Cet accord organise « la mobilité » géographique et fonctionnelle des agents dans le cadre des réformes en cours : réforme territoriale, loi Touraine…
Des dizaines de milliers de suppressions de postessont envisagéesdans les 3 versants de la fonction publique : 10.000 postes dans la fonction publique d’Etat ; 22.000 postes dans
l’hospitalière ; 100.000 postes dans la fonction publique territoriale.
PPCR, c’est l’organisation de ce plan social dans le cadre de l’austérité salariale.
La CGT –avec d’autres d’organisations syndicales (FO et Solidaires) - a refusé d’accompagner ce plan social.
Les organisations syndicales signataires de ce plan sont minoritaires. Valls décide de passer en force en déclarant « indispensable[la mise en œuvre de PPCR] pour améliorer la mobilité parce qu’il y a beaucoup trop de rigidité dans la fonction publique ».
CNFPT : -20% du budget ! Une austérité à la grecque pour notre établissement ?
Ce même jour, le président du CNFPT a fait connaître la volonté du gouvernement de remettre en cause le taux de cotisation du CNFPT à 1% en l’abaissant à 0,8%dans le cadre de la loi de finances.
C’est une mesure encore plus brutale que l’amendement Arthuis.
Il y a 4 ans, les agents de l’établissement avec leurs organisations syndicales, les fédérations de fonctionnaires, les collectivités locales avaient su se mobiliser pour exiger le maintien du 1%.
Le syndicat CGT du CNFPT avait combattu la baisse du taux de cotisation et toutes les mesures budgétaires visant à adapter le fonctionnement de l’établissement à l’austérité imposée par la baisse du 1%.
Dans le discours adressé ce jour aux agents du CNFPT, le président François DELUGA dénonce « cette décision inacceptable, inapplicable et qui est une attaque contre le statut et le droit à la formation ».
Pour autant, le président DELUGA déclare « Je suis soucieux de faire en sorte que le CNFPT participe, en responsabilité, mais à sa juste proportion, à l’effort national aujourd’hui demandé à l’ensemble des acteurs publics. C’est ce que j’ai dit au ministre du Budget comme à Matignon qui ont semblé ouverts à la recherche de solutions alternatives ».
Et la première mesure prise par le président DELUGA lors du Conseil d’administration de ce jour a été de suspendre la création des 6 postes supplémentaires dont le président lui-même considère qu’ils sont indispensables au fonctionnement du CNFPT.
Il n’y a pas à rechercher de solutions alternatives à l’austérité que veut nous imposer le gouvernement. Il faut la combattre.
Le syndicat CGT exige :
– Le maintien du 1%
– Le maintien des 6 créations de poste statutaires prévues au vote du budget ce 30
septembre
– La titularisation immédiate des emplois précaires au CNFPT
– Aucune mesure d’austérité pour les agents du CNFPT
Le syndicat CGT du CNFPT saura prendre toute sa place dans les combats qui s’annoncent
– pour le retrait de PPCR et des mesures d’austérité salariale et de casse du statut qu’il
contient
– pour le maintien du 1% au CNFPT et contre toute mesure d’austérité au sein de
l’établissement.
Paris, le 30 septembre 2015
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