- Article publié le 21 septembre 2016
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Déclaration préalable au CHSCT de la Métropole de LYON 13 septembre 2016 | Expertise sur les conditions de travail à la Métropole
Nous prenons connaissance des résultats de l’enquête sur les conditions de travail à
la Métropole ce jour, en instance plénière du CHSCT.
Le taux de réponse à 51% est satisfaisant et nous notons une forte implication des
personnels, notamment celui des MDR (74% de réponses).
Même si un certain nombre d’items sont plus satisfaisants, certains nous alertent sur
les conditions de travail et la santé des agents :
1) Rythme de travail « c’est un point nettement préoccupant en regard des
résultats constatés dans les autres collectivités ». Il est à noter que les
dépassements d’horaires sont très fréquents concernant l’IDEF, ainsi que les
agents des catégories A et B.
2) Complexité du travail : là aussi les résultats sont inquiétants : les
interruptions de tâches dans le travail sont très importantes, notamment dans
les MDR, les autres services de la DSH, les RH fédérales, les ressources,
ainsi que les agents de catégories A et B. De nombreux agents sont
concernés par les conséquences graves d’une erreur sur ses collègues ou sur
les usagers.
3) Exigences émotionnelles : cet item diffère d’un service à l’autre de la
Métropole. Une vigilance particulière est à avoir pour les agents travaillant en
MDR, à l’IDEF, les assistantes familiales ainsi que les RH, même si dans une
moindre mesure.
4) Insécurité socio-économique : cet indicateur alerte globalement, car les
agents se sentent en insécurité quant à leur avenir professionnel
5) La métropole : les agents sont insatisfaits concernant l’ensemble des
questions liées au passage à la Métropole. On peut noter que les agents
estiment que les conditions de travail se sont dégradées.
D’autres items restent à surveiller :
1) Moyens de travail : notamment les moyens humains pour réaliser les
missions ne sont pas satisfaisants, ainsi que les conséquences des vacances
de postes dans les services.
2) Reconnaissance : les agents déplorent un manque de reconnaissance de par
la rémunération, les critères de promotions inéquitables et de faibles
perspectives d’évolution.
3) Conduite du changement : « la légitimité du changement dans les services
publics est largement acceptée ». Cependant, les changements d’organisation
ont un impact négatif sur le travail et la plupart des agents demandent un
meilleur accompagnement au changement, en particulier dans le travail social.
Il est à déplorer que la question n° 69 concernant les arrêts maladies n’ait pas pu
faire l’objet d’une communication des chiffres avec l’analyse qui en découle.
Au vu des chiffres communiqués à l’oral, nous ne pouvons qu’être très inquiets : 41%
des agents répondant au questionnaire ont eu un arrêt maladie dans les 12 derniers
mois, dont 9% avec un arrêt de plus d’un mois.
Question ouverte :
47% des agents répondant ont formulé un commentaire, ce qui est le double de ce
qui se pratique habituellement selon SECAFI. Cela laisse à penser que les agents de
la Métropole ont besoin de s’exprimer.
De ces commentaires ressortent 7 items :
– Organisation du service aux usagers
– Circuits de décisions et chaîne hiérarchique
– Moyens humains à la hauteur des besoins
– Différence de culture ex-CG et ex-grand Lyon
– Horaire de travail et congés
– « Les manques » à la Métropole
– Postes, catégories, promotions
En ce qui concerne les horaires de travail, il est fortement souligné que la perte de la
formule sur 4 jours aura des conséquences sur l’équilibre physique et psychique des
agents qui en bénéficiaient.
Compte tenu des indicateurs vus précédemment, nous réitérons la lettre ouverte
adressée à Mme VULLIEN le 03/02/2016 demandant la réouverture des négociations
pour l’octroi de cette formule de temps de travail pour certaines catégories d’agents.
En conclusion, l’ensemble de ces indicateurs nous alerte sur les conditions de
travail des agents de la Métropole. Les risques psycho-sociaux sont
importants, notamment sur certains services, comme les MDR, l’IDEF…
Nous demandons à ce que la collectivité mette en place le plus rapidement
possible les mesures nécessaires à la bonne santé et à la sécurité de ses
agents.
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La Métropole de Lyon citée en exemple, comme la collectivité phare de la loi MAPTAM a bientôt 2 ans. Les conclusions de la récente expertise CHSCT met en évidence le prix payé par les agents pour sa mise en oeuvre.